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Investissement à impact : 3 étapes pour devenir un investisseur engagé

Rédigé par Julien Lescs | Expert invité | 15 nov. 2021 10:36:49

La finance durable et responsable est peut-être le mot à la mode actuellement, mais cela n'entraîne pas automatiquement un impact. Notre expert, Julien Lescs, vous explique comment différencier ces termes, quelles mesures prendre pour avoir un impact significatif et les 3 étapes pour devenir un investisseur engagé.

Qu’est ce que l’investissement à impact (définition)

L'investissement à impact ou impact investing (en anglais) est défini par Le Global impact investing network (GIIN) comme « les investissements faits dans les entreprises, les organisations et les fonds avec l'intention de générer des impacts environnementaux et sociaux en même temps qu'un rendement financier”

 

Finance durable, finance responsable, investissement à impact : quelles différences ?

  • La finance durable est devenue un mot à la mode ces derniers temps, ce qui est compréhensible puisque l'investissement à impact offre la possibilité d'investir tout en essayant d'apporter une contribution positive à la société et à l'environnement.
  • Malgré cela, rares sont ceux qui semblent saisir la différence entre finance responsable, finance durable et investissement à impact, ce qui est crucial pour éviter des situations telles que le greenwashing.
  • Pour devenir un investisseur d'impact, commencez par définir des objectifs financiers et d'impact, ainsi que les résultats souhaités et les ressources disponibles.

 

L'investissement à impact ajoute une troisième dimension au couple financier traditionnel "risque-rendement" : c'est une nouvelle façon d'investir, une opportunité d'exploiter la puissance du capital tout en contribuant à l'amélioration de notre environnement et de notre société.


Pour devenir un investisseur d'impact, il est essentiel de définir ses objectifs financiers et d'impact. Pour ce faire, plusieurs éléments doivent être pris en compte, notamment le temps et les ressources disponibles, l'impact souhaité, son aversion au risque et sa thèse d'investissement. Et pour éviter le "greenwashing", il est essentiel de comprendre les différences entre la finance dite responsable, la finance durable et la finance d'impact.

 

Les 3 critères de l’investisseur à impact pour cibler ses investissements

Pour devenir un investisseur à impact, commencez par cibler vos investissements. On dénombre 3 critères

 

3.1. Le Filtrage négatif :

Il s'agit d'une approche utilisée par les investisseurs pour éviter les secteurs controversés auxquels ils ne veulent pas que leur argent soit associé. C'est la première étape de la finance responsable, qui va souvent au-delà du risque et du rendement financier. Cette méthode élimine les secteurs qui sont contraires aux valeurs de l'investisseur. Généralement, ces secteurs sont l’armement, le tabac, l'alcool, la pornographie ou les jeux d'argent. Le fait d'éviter ces secteurs guide automatiquement l'investisseur vers le territoire de la finance dite responsable.

 

3.2. L'intégration des critères ESG :

La prise en compte des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans les décisions d'investissement suit ce raisonnement : la performance extra-financière est corrélée à la performance financière.
Si les pratiques de gestion ESG d'une entreprise laissent à désirer, sa performance risque de s'affaiblir à l'avenir car elle ne se sera pas préparée à être une entreprise responsable. La prise en compte de ces critères extra-financiers permet, entre autres, d'obtenir le label ISR - investissement socialement responsable. Cela signifie que l'investisseur entre dans le monde de la finance dite durable par le biais de ses activités commerciales durables. Mais durable ne signifie pas avoir de l’impact.

 

3.3. Contribuer aux solutions :

Cela complète l'exclusion sectorielle et l'intégration ESG, afin non seulement de minimiser les effets néfastes mais aussi de concilier un rendement financier compétitif avec un impact social et environnemental positif. Ces pratiques s'inscrivent parfaitement dans la nomenclature du projet de gestion d'impact, puisque l'exclusion sectorielle vise à éviter de nuire, les critères ESG à bénéficier aux parties prenantes et l'investissement à impact à contribuer aux solutions.


Bien que les deux premiers niveaux soient des étapes essentielles, seul l'investissement à impact a la capacité de répondre aux problèmes sociaux et environnementaux.

 

Les 3 étapes spécifiques de l’investisseur à impact

4.1. 1ère étape : L'intention

Indépendamment de la répartition des actifs, la création d'une théorie du changement est l'une des principales étapes de la définition d'une stratégie d'investissement à impact.

Que vous choisissiez de consacrer une partie ou la totalité de vos actifs à l'investissement à impact, il est essentiel de définir les problèmes auxquels vous souhaitez contribuer et la manière dont vous y parviendrez.


La théorie du changement implique de cartographier les étapes nécessaires à la réalisation de l'impact souhaité.

Pour commencer, un problème spécifique est défini. Il peut s'agir d'un problème local ou mondial, grave ou moins grave, mais il s'agit d'une situation ou d'une difficulté pour laquelle un changement est souhaité.

 

4.2. 2ème étape : L’additionnalité de l'investissement

Prenons l'exemple d'un problème, une intention : De nombreux logements sont énergivores, coûtent cher à leurs habitants et émettent une grande quantité de gaz à effet de serre.

 

Examinons ensuite les actions qui auront une incidence sur ce problème. Il s'agit principalement d'investissements financiers et de la mise à disposition de capital humain.

 

Imaginez maintenant que vous investissez dans une entreprise qui rénove des bâtiments en améliorant leur performance énergétique. Les actions seront alors financières - investissement dans l'entreprise - mais aussi humaines, compte tenu du travail fourni par les employés de cette entreprise de rénovation.

 

Ces actions donneront lieu à des produits tangibles. Dans le cas présent, les rénovations permettront d'obtenir des maisons mieux isolées et de consommer moins d'énergie par surface.

 

4.3. 3ème étape : La Mesurabilité

Nous pouvons ensuite mesurer les résultats obtenus avec ces produits. Dans l'exemple ci-dessus, une étude hypothétique montrerait une économie moyenne de plusieurs centaines d'euros par logement qui pourrait être réalisée en évitant les pertes d'énergie. De plus, le confort thermique des habitants sera également augmenté.

Par ailleurs, et ce n’est pas négligeable il y a de fortes chances que la valeur des biens soit améliorée dans le temps.

 

Cet exemple est assez simple à comprendre mais il s’applique à l’ensemble des 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU et que les États se sont engagés à atteindre d’ici 2030.
Il est sûr que la COP 26 qui a eu lieu à Glasgow a été l’occasion d’accélérer l’investissement vers les solutions. D’après un rapport du GIIN (The Global Impact Investing Network), 30% de la finance mondiale est positionnée sur des critères ESG et seulement 1% sur de l’impact investing, mais ce chiffre double chaque année. Il en faudrait 10% pour répondre à l’ensemble des problèmes.

 

 

Conclusion : Naviguer sur la voie de l'impact

En décryptant la finance responsable de la finance durable, et en définissant des objectifs d'impact, on commence à ouvrir la voie pour devenir un investisseur à impact qui peut apporter une réelle amélioration sur le long terme. Quelle que soit l'approche choisie, il est nécessaire de définir une théorie du changement, d'investir de manière ciblée, pour pouvoir contribuer de manière significative aux solutions des problèmes mondiaux. L’accompagnement d’experts en investissement à impact est un must pour bien mettre en place une telle stratégie.

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