A l'instar de tous les domaines d’activités, s’il y a bien un secteur qui subit également une profonde mutation, c’est le BTP !
Avec près de 2 700 entreprises du BTP à La Réunion (source Caisse des Congés Payés du BTP), la profession semble en effet encore avoir un long chemin à parcourir. Certains acteurs ont déjà pris les devants : le négoce, les fabricants et industriels ont amorcé le virage pour profiter des opportunités qu’offre le digital. Cela dit, la digitalisation concerne t-elle également les artisans du BTP à La Réunion ?
Plus de 7 artisans sur 10 ont un smartphone
C’est la première information d'importance. Au contraire de ce que l’on pourrait penser, l’artisan est déjà connecté, via son smartphone essentiellement.
En métropole, 70% des professionnels du bâtiment utilisent quotidiennement un smartphone dans leur cadre pro ; et 59% un ordinateur (étude réalisée en ligne en juin 2017 par Zepros en partenariat avec ManoMano, Batiwiz et Tokster)
Qui a dit que les artisans réunionnais n’étaient pas connectés ?
A La Réunion, on compte même 79 % des artisans qui auraient un smartphone connecté selon la dernière étude de l'observatoire économique de l'artisanat (septembre 2017).
Des freins encore importants
A La Réunion, de nombreux freins subsistent. On peut citer :
- Une faible prise de conscience des entrepreneurs qui à l’instar des autres secteurs ne voient pas le numérique comme une opportunité
- Le manque de temps
- Les capacités financières limitées
- Le manque de réalisme : “mon secteur est spécifique et mes clients/prospects ne sont pas sur internet” alors que 80 % des consommateurs se renseignent en ligne avant d'acheter (source IFOP) et 89 % en B2B. (source Forrester)
- Le manque de compétences digitales
- Un certain scepticisme et une méfiance avérée des outils digitaux et de leur sécurité.
Le principal frein pour une PME : le temps
En Métropole, c’est le manque de temps qui apparaît en premier frein devant le coût trop élevé et le manque de connaissances.
Près d’1 artisan sur 2 possèdent un site internet
Selon une enquête réalisée par l’Observatoire National du Bâtiment (ONTSBTP), seuls 49% des artisans, TPE et PME possèdent un site internet en métropole. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un site vitrine (non marchand) qui a environ 5 ans.
A La Réunion, il n’existe pas vraiment de statistiques comparables, mais d’après une étude menée par la FRBTP et Constructys, l’existence d’un site web est intimement liée à la taille de l’entreprise. Les entreprises de moins de 11 salariés sont très faiblement équipées contrairement à celles de plus de 50 salariés.
Seuls 27% des artisans ayant un site web ont une page Facebook
Avec plus de 500 000 réunionnais connectés à Facebook et 90 000 profils Linkedin, seuls 10% des artisans communiquent via les réseaux sociaux ! (source FRBTP et Constructys).
C’est peu, mais d’après cette même étude, 25% des interrogés sont en cours de réflexion pour développer ce support de communication. Comme souvent les usages vont plus vite que la transformation des entreprises : les clients et prospects potentiels recherchent avant tout des informations sur le web.
80% des particuliers recherchent leur artisan sur internet
Cette statistique révélée par le Journal du Net, devrait à elle seule démontrer l’intérêt pour un artisan de se lancer dans la digitalisation de son entreprise ou du moins par une présence efficace en ligne.
Et le BIM dans tout ça ?
Le numérique ne concerne pas que le “marketing” et la “communication” d’un artisan mais aussi sa façon de concevoir son métier.
Partagée par tous les intervenants d’un chantier, le BIM ( Building Information Modeling ou Modélisation des données du bâtiment) est en réalité une maquette 3D collaborative. Cela modifie profondément la manière d'appréhender un chantier, de la conception à la construction en passant par la maintenance et l’exploitation.
Associé à l’internet des objets (IOT) et au big data, le BIM ouvre aussi la voie à une large palette de services innovants.
Mais les artisans tardent à choisir les solutions logicielles adaptées à leurs besoins en matière de maquette numérique.
"Il faut accélérer l'appropriation de la maquette numérique et du BIM par l'ensemble des acteurs du bâtiment dont les TPE et PME"
constatait d’ailleurs dès décembre 2016, Bertrand Delcambre, président du Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB), au sujet du rôle du PNTB dans le développement du BIM chez les artisans.
En effet, 1 entreprise sur 2 de moins de 20 salariés ne sait pas encore ce qu’est le BIM (source FRBTP et Constructys).
Il y a donc encore du travail pour profiter des opportunités qu’offre le digital dans son ensemble.
Il est certain qu’un artisan ne peut plus uniquement compter sur le bouche à oreille pour développer son portefeuille clients. Ne pas être référencé sur Internet c’est indéniablement manquer des opportunités de business. Enfin, avec un site internet efficace pour son entreprise, l’artisan s’arme d’un véritable commercial 24h/24 et 7j/7 dans son équipe, pour trouver de nouveaux chantiers.
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