Les modèles de management ont considérablement évolué depuis quelques années afin de répondre aux nouveaux enjeux d’agilité et d’évolution des entreprises. Les approches classiques autour du leadership héroïque sont devenues obsolètes au profit d’un leadership partagé centré sur le sens, l’intelligence collective et le développement du capital humain. Dans cet article, nous faisons le point sur les outils et méthodes du leadership partagé.
Ces quelques chiffres clés nous éclairent sur la situation actuelle des entreprises :
Les entreprises sont donc confrontées à des enjeux énormes autour de :
Le leadership héroïque est centré sur le commandement, l’organisation et les processus. Il est encore très présent dans de nombreuses entreprises de l’Océan Indien où le dirigeant, le manager sont au centre de l’entreprise ou du service. L’information est peu partagée, le management est relativement directif et descendant, les collaborateurs sont des exécutants.
Le leadership partagé s’appuie sur la Vision et le Sens, le développement du capital humain avec une forte dimension d’accompagnement et d’animation des hommes. Vus au départ comme des pertes de temps et par des objectifs opérationnels de court terme, ces rôles ont longtemps été sacrifiés. Ils sont aujourd’hui incontournables.
Salovey & Mayer, deux psychologues américains, ont été les premiers en 1990 à faire émerger cette dimension qu’ils définissent comme la "Capacité à comprendre ses propres émotions, ainsi que celles des autres ; à faire la distinction entre elles et à utiliser cette information pour guider ses pensées et ses actes". Puis, Daniel Goleman, rendu célèbre pour son livre sur l’Intelligence Émotionnelle, a identifié 5 compétences clés que sont :
la connaissance de soi
la gestion de soi
la motivation
l’empathie
la maîtrise des relations humaines.
Goleman nous montre, dans ses nombreuses études, que l’IE est 2 fois plus important comme critère de performance que le QI et les compétences techniques. Parmi 33 critères évalués par TalentSmart, l’IE est le plus important et explique 58% de la performance professionnelle. 90% des managers les plus "performants" possède une IE dans le premier quartile d’après Talent Smart.
Mais leadership partagé ne veut pas dire absence de cadre et de leadership. C’est un mythe. Il convient de rééquilibrer les 6 rôles du manager en n’étant plus uniquement sur le Commandant, l’Organisateur et l’Arbitre, pour renforcer les rôles du Leader Visionnaire, Animateur et du Manager coach développeur de talents.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire :
- Le leadership partagé, Edith Luc aux Presses de l’Université de Montréal
- Cultiver l’intelligence relationnelle, Daniel Goleman chez Pocket
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