"Quand on parle pognon, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute" se plaisait à dire Jean Gabin dans Le Pacha (Michel Audiard-Georges Lautner en 1968 pour les cinéphiles). S'il est une question qui soulève bien des réponses et des curiosités dans notre secteur, c'est bien celle du coût d'un community manager. Et à La Réunion comme ailleurs, les coûts varient du simple au quintuple. Dans cet article, on vous donne les ordres de grandeur en prenant soin de bien retranscrire les fourchettes de prix vues ici et là.
Autant vous annoncer d'emblée que les tarifs d'externalisation de cette prestation, évoqués ci-après sont un recoupement de plusieurs sources : d'abord nos clients et prospects, ensuite les community managers freelances eux-mêmes, puis quelques agences traditionnelles.
Comme on vous entend déjà maugréer derrière l'écran, que ce ne sont pas les VRAIS tarifs pratiqués à La Réunion (chacun y voit sa propre expérience), je préfère prendre les devants et vous annoncer que ce n'est en aucun cas une étude de marché mais bien des tarifs généralement constatés sur le marché. Et si vous souhaitez apporter votre pierre à l'édifice, n'hésitez pas, bien sûr, à commenter !
Si vous choisissez d'internaliser cette ressource, une étude de régions job en 2020 donnait les salaires brut suivants :
- Grande entreprise : 36 114 euros
- Entreprise de taille intermédiaire : 32 579 euros
- PME (petites et moyennes entreprises) : 27 634 euros
- TPE (très petites entreprises) : 23 632 euros.
Généralement, les petites entreprises misent sur des community managers juniors en leurs allouant un budget limité. Ces derniers se voient effectuer des tâches diverses et variées qui sont relatives à la communication de l'entreprise.
Inversement c'est dans les grandes entreprises que l'on retrouve les CM plus expérimentés avec des niveaux de rémunération plus important. Ainsi on remarque des différences notables derrière ce poste aux missions très hétérogène d'un profil à l'autre.
De plus on constate l'émergence de métiers de "Social media manager". Bien que cette différence dans l'intitulé ne soit pas conséquente, on remarque un écart de salaire favorable en faveur du social media manager. Ce dernier serait-il synonyme d'une expérience accrue ?
Alors, c'est combien le community management externalisé ?
Et bien cela dépend... des critères opérationnels suivants :
- Du temps passé : combien d'heures va-t-il passer sur votre page ? Est-ce une animation quotidienne sur l'ensemble des réseaux sociaux ?
- Du nombre de pages à gérer : la page Linkedin de l'entreprise, idem pour Facebook, puis la chaine Youtube, les comptes Twitter et Pinterest... Si vous êtes sur Viadéo, TikTok, Instagram et Snapchat, ça commence à faire du boulot !
- Du nombre de posts par semaine : rédiger, publier, programmer sur toutes les pages gérées
- Des jours de modération : avoir une permanence le weekend (jours d'affluence) peut faire grimper la note
- De la rédaction web et éventuellement du SEO pour faire plaisir à Google : si les contenus ne sont pas fournis et qu'il faut les créer et les adapter au référencement naturel, c'est en sus !
- De la veille, du benchmarking et du niveau de reporting exigé (KPI)
- De la gestion des campagnes digitales (ADS) : ciblage, définition d'objectifs comme avoir plus de clics/campagne, recherche de visuels, voire retargeting (reciblage post campagne), etc. Là encore, si le client ne fournit pas les éléments, le temps sera facturé.
- Des objectifs à atteindre : génération de leads qualifiés, agrandissement de communauté, avoir plus de j'aime sur sa page Facebook, transformer des fans en clients ou encore à moyen terme rentrer dans le top 10 des pages de La Réunion
- Des outils utilisés : plus il y a de pages, plus il faut automatiser et programmer des contenus. Cela a un coût.
- De votre agence ou de votre freelance : oui, leur réputation, leur capacité à vous donner les bons conseils de pro, et leur savoir-faire peuvent également jouer sur le tarif.
Enfin, si la stratégie doit être établie, il faut prendre en compte des frais de création d’une ligne éditoriale, voire de personas.
De 300 € à plus de 2000 €/mois en moyenne
Oui, vous avez bien lu. A quoi s'attendre pour ces prix là ? A tous les éléments susmentionnés. C'est simple : plus vous ajoutez des options, plus la note grimpe. Il nous est même arrivé de voir des tarifications "gros doigts" (comprenez pas très transparentes) pour 2 posts sur une page Facebook par semaine à plus de 1 000 €/mois, ce qui nous semble pour le moins onéreux.
Donc pour 300 balles ( j'adore les années 80'), enfin euros, vous devriez avoir le minimum. Un conseil, n'hésitez pas à faire deux ou trois devis et à demander des références.
Sachez que dans le cadre d'une prestation de services d'Inbound Marketing, cet aspect est inclus et ce, quel que soit le nombre de pages ou de profils à alimenter. Et les outils utilisés permettent une bien meilleure veille de vos concurrents ainsi qu'un niveau de reporting élevé.
Et pour encore moins cher ?
À part sous-traiter en Inde, au Magreb, à Madagascar ou à Maurice, il existe d'autres alternatives : du stagiaire e-marketing au personnel d'accueil, d'aucuns s'imaginent que tous ou presque peuvent devenir community manager ("ils ont une page Facebook personnelle après tout, non ?"), avec des résultats plus ou moins reluisants ("ça rapporte rien"), en fonction de l'investissement consenti. Ce qui au final coûte beaucoup plus cher.
Dans le secteur hôtelier, par exemple, une personne en back office peut veiller la page Facebook pourtant très active "entre deux clients". Dans certaines TPE voire PME, c’est l'hôtesse d’accueil qui est mise à contribution pour "mutualiser".
Pire, au lieu de revoir leur budget marketing et d'intégrer les réseaux sociaux, on voit des dirigeants (voire des agences) tenter d’adapter le web à leurs méthodes de communication traditionnelles.
On assiste alors à une sorte de "freedomisation*" de la page Facebook ou Linkedin, voire une transformation de cet espace en bon vieil affichage 4*3 avec des promos en veux-tu en voilà.
*Du nom d'une radio locale très écoutée et bien connue à La Réunion.
Le métier de community manager a beaucoup évolué ces cinq dernières années. Il est aujourd'hui celui qui relaie vos contenus, diffuse vos messages publicitaires, représente votre image de marque sur les réseaux sociaux. Sa mission de social média manager est plus vaste : répondre aux interrogations, désamorcer les conflits, produire de l’information utile, capter des prospects ou encore améliorer la relation client et gérer votre e-réputation.
Enfin, n'oubliez pas que ces actions doivent toujours s'inscrire dans le cadre de votre stratégie digitale car l'animation de vos réseaux sociaux doit bel et bien être intégrée dans la stratégie de développement de votre entreprise. Pour savoir comment mettre en place votre stratégie digitale à La Réunion, téléchargez notre guide :
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